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SAUVONS LE BOIS DE BOULOGNE

Contre le Centre d'Hébergement Allée des Fortifications, Porte de Passy

Paris : en guerre contre le centre pour SDF du bois de Boulogne

Avenue Henri-Martin (XVIe), ce lundi soir. Près de 1 000 personnes ont participé à la réunion d’information sur le projet de centre d’hébergement pour sans-abri. (LP/E.L.M.)
Avenue Henri-Martin (XVIe), ce lundi soir. Près de 1 000 personnes ont participé à la réunion d’information sur le projet de centre d’hébergement pour sans-abri. (LP/E.L.M.)

Paris : en guerre contre le centre pour SDF du bois de Boulogne

Eric Le Mitouard | 08 Févr. 2016, 22h00 | MAJ : 08 Févr. 2016, 22h00

Avenue Henri-Martin (XVIe), ce lundi soir. Près de 1 000 personnes ont participé à la réunion d’information sur le projet de centre d’hébergement pour sans-abri. (LP/E.L.M.)

Claude Goasguen, le député-maire (LR) du XVIe, pensait avoir été suffisamment dur avec le projet de création d’un centre d’hébergement d’urgence provisoire pour SDF, en limite du bois de Boulogne. Mais il ne l’a sans doute pas encore été assez aux yeux de ses administrés.

Près de 1 000 habitants ont assisté à la réunion qu’il organisait ce lundi soir dans sa mairie. Devant cette assemblée très remontée, il a bien qualifié le projet de l’Hôtel de Ville de « farfelu » et de « supercherie ». Il s’est aussi évertué à jouer les gros bras, assurant qu’il allait interpeller le ministre de l’Intérieur et qu’« au moindre incident » avec les 200 sans-abri attendus sur le site, il attaquerait au pénal la mairie et la préfecture de région.

Le maire accusé de mollesse

« Vous êtes mou du genou », lui a tout de même lancé du fond de la salle, Pascal, 50 ans, un habitant qui sera en première ligne. « Il faut une mobilisation physique, montrer que nous ne sommes pas que des cheveux blancs dans le XVIe », a renchéri un jeune retraité du quartier.

Pierre-Alain Weill, conseiller d’arrondissement socialiste, a bien tenté, courageusement, de calmer les esprits. Mais il s’est fait cueillir par des « vendus » et des « dégage ». L’exécutif municipal compte, selon un responsable de la Ville, « faire dans les prochains jours ou prochaines semaines une présentation objective du projet, de manière posée et sereine ».

« Le voisinage finit toujours par fraterniser avec les occupants de ces centres »

On ne construit pas sur un terrain classé sans quelques précautions. « L’autorisation a été donnée par le ministère de l’Environnement il y a quelques jours et pour une durée provisoire de trois ans », a annoncé, ce lundi, le préfet de région, Jean-François Carenco, contredisant l’idée que l’autorisation aurait pu être donnée pour cinq années.

La décision de la ministre Ségolène Royal fait suite à un premier avis donné à la majorité (11 pour et 4 contre) par la commission départementale des sites, perspectives et paysages, fin novembre 2015. Désormais, l’association Aurore, qui aura la charge de ce centre d’hébergement d’urgence pour sans-abri, peut déposer un permis de construire.

« Il est normal que le XVIe arrondissement ait aussi un centre d’urgence. C’est tellement ringard d’être contre. Avec l’expérience, je sais que le voisinage finit toujours par fraterniser avec les occupants de ces centres », réagit Jean-François Carenco.

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